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Un peu de moi

Le hasard n'existe pas 

J’ai longtemps cru que je devais “me chercher”, comme si j’étais perdue quelque part.

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J’ai sillonné des terres intérieures et extérieures, exploré des domaines multiples, accompagné, été accompagnée, et même formée pour accompagner.

Mais derrière ce mouvement sincère se cachait une quête plus vaste : celle de me souvenir.

 

Un jour, quelque chose s’est courbé.

La réalité s’est tordue doucement, comme un voile qu’on soulève.

Les formes ont vacillé. Le monde n’était plus tout à fait solide.

Et là, dans ce retournement, j’ai vu que rien n’était à atteindre.

J’étais déjà ce que je cherchais.

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Ce moment fut le début d’une autre vie.

Pas une vie meilleure, plus brillante ou plus accomplie.

Mais une vie regardée depuis le centre, depuis un point silencieux en moi qui n’a jamais bougé.

Ce regard a recâblé tout mon être :

là où le personnage menait la danse,

la Présence a doucement repris les rênes.

 

Je ne suis pas “arrivée”, je suis restée.

À l’endroit d’où tout part, au seuil du monde, dans l’humilité de ne plus savoir, mais de laisser être.

 

Et si je partage cela ici, ce n’est pas pour raconter une “réussite intérieure” :

c’est pour ouvrir une porte.

 

Tu es peut-être là, toi aussi.

 

À sentir que tout ce que tu croyais ne tient plus.

Que l’ancien monde se défait, que ton cœur t’appelle,

que l’appel est silencieux, mais irrésistible.

 

Je suis  passée du solitaire au solidaire, du “je cherche” au “nous sommes”, et maintenant je me tiens au seuil, non plus pour moi seule, mais comme appel silencieux à l’agglomération des consciences.

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Et dans cette traversée, des outils ont accompagné l’ouverture.

Notamment l’Évolutionnaire®, un support vivant transmis à ceux qui en sentent l'appel. Un basculement plus grand s'est amorcé, de la traversée solitaire à la rencontre du collectif. D'un appel intérieur à une résonnance partagée.

Non comme une méthode, mais comme un miroir discret

qui rappelle doucement ce qui a toujours été là.

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Puis le corps s'est mis à parler, a révéler dans ses gestes, ses élans, ses douleurs parfois, ce retournement silencieux...même les dents ont fleuri.

 

Il ne s’agit plus de reconstituer un puzzle brisé, mais de déconstruire doucement le jeu ancien, et d’accueillir ce qui émerge depuis l'œuf non né, là où tout s’unit.

 

Et dans ce dévoilement,

 

les liens changent :

on ne se tient plus simplement à côté les uns des autres…

on s’absorbe,

on se reconnaît en l’autre, on devient cellules vivantes d’un même corps : celui de la Conscience unifiée.

 

Chaque être est une balise vibrante,

un fragment qui s’éclaire pour dire silencieusement :

 

« Je te vois. »

« Je me souviens. »

« Je Nous aime. »

 

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Et alors,

le seuil n’est plus un passage personnel,

mais un point d’accueil pour tous ceux qui arrivent et qui, en posant le pied, entendent résonner au fond d’eux :

 

 « Oh toi… C’est toi. »

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Ourihya Guerdane

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©Tous droits réservés Ourihya Guerdane
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